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De la rencontre à l’échange… s’enrichir par la différence

Arthur, Jérémie, Mehmet et Alexandre sont étudiants en troisième année d’Instituteur primaire à la haute école Francisco Ferrer, à Bruxelles. Dans le cadre de leurs études, ils ont choisi d’effectuer un stage au Maroc pour travailler sur un projet de théâtre avec les jeunes de Dar Talib, à Sidi Bibi.

Si certains connaissaient déjà bien la région, d’autres quittaient leur pays pour la première fois. Mais pour chacun d’entre eux ce fut une expérience pleine de rencontres et de découvertes.

Plongée dans l’inconnu

On est toujours un peu méfiant face à ce qu’on ne connaît pas et les quatre jeunes l’avouent : ils partaient tous avec quelques craintes. Est-ce que je vais arriver à me faire comprendre et à communiquer ? Est-ce ce que je vais supporter de ne pas avoir mon confort habituel ? Est-ce que je vais atteindre les objectifs que je me suis fixé ? Est-ce que je vais me sentir à l’aise loin de chez moi ? Mais à les écouter aujourd’hui, ces questions ne sont plus que de lointains souvenirs qui ont laissé la place à bien d’autres images telles que l’hospitalité, l’engagement, la volonté ou l’entraide qu’ils ont découvertes au Maroc. De cette expérience, ils ont également retiré une ouverture sur le monde et sur les autres qu’ils ne pourraient que conseiller à d’autres !

Implication citoyenne

S’il est une chose qui a marqué nos étudiants lors de cet échange, c’est l’engagement de toutes les personnes qu’ils ont rencontrées. « Quand on parle d’avenir en Belgique, on a souvent l’impression qu’on ne peut pas faire grand-chose, mais ce qui est frappant au Maroc, c’est de voir tout ce que les gens font par eux-mêmes, sans l’appui des services publics. Chez nous, tout est géré par d’autres donc on n’a pas le réflexe de s’impliquer, tandis qu’au Maroc ce sont les associations qui prennent en charge une grosse partie du développement, comme pour l’eau et l’électricité, par exemple ». Une motivation et une implication qu’ils ont également retrouvée chez les jeunes de Dar Talib avec qui ils ont travaillé en ateliers. « C’est impressionnant de voir des jeunes de cet âge-là aussi motivés. Ils nous demandaient de réécrire les textes des pièces de théâtre pour les étudier encore après l’école. Il n’y avait pourtant pas de récompense à la clé, mais ils ont tous compris ce que ça pouvait leur apporter sur le plan personnel ».

Echanges win-win

Dans ce type de rencontre, il n’y a que des gagnants car chacun peut apprendre de l’autre et tirer profit de la rencontre. Si pour les étudiants ce fut une manière de s’exercer pour leur futur métier, pour les jeunes de Dar Talib, ce fut une excellente occasion de pratiquer leur français et d’enrichir leur vocabulaire. Mais pour les uns comme pour les autres, ce fut aussi la découverte d’une autre culture et d’autres codes de fonctionnement. Ainsi, la légendaire hospitalité des Marocains a fait aussi forte impression sur les quatre Bruxellois que la tout autant légendaire ponctualité marocaine. « Nous avons été reçus comme des rois partout où nous sommes passés et nous avons fait de belles rencontres, dans les différentes associations que nous avons visitées. Nous avons été invités à participer à des sessions de réflexion, à planter des arbres, à animer des ateliers, chaque fois avec des personnes très ouvertes et avides d’échanges. Mais, parallèlement à cela, nous avons rencontré quelques problèmes d’organisation comme le fait de se retrouver seuls au milieu d’un groupe ou personne ne parlait français ou de devoir improviser des activités avec plus de 40 personnes quand nous avions demandé d’en avoir maximum 20. »

Espérons que cette expérience fasse des émules et se prolonge, se multiple, se répande, à Sidi Bibi et partout ailleurs, pour faire tomber les barrières et provoquer de vraies rencontres entre les gens.    

D’autres échanges devraient émerger suite au projet de COTRANSITION.